QUI SOMMES NOUS ?

Des Ornais qui :

- vivons dans la partie du département dans laquelle Orange assure la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre du déploiement de la fibre optique ;

- souhaitons, comme tous les habitants des zones rurales, car nous en avons besoin, disposer dans des délais raisonnables d’une fibre optique performante pour des usages tant professionnels que personnels.

Mais une fibre qui tienne compte :

- des efforts réalisés, avec de l’argent public, pendant plus d’une décennie, pour enfouir les réseaux ;

- du parcellaire et du bornage de nos territoires ;

- de nos contraintes professionnelles ;

- de la nécessité absolue d’une disponibilité totale des liaisons fibrées , à même de fonctionner dans la durée, notamment parce que, pour beaucoup d’entre nous, nos seules liaisons téléphoniques sont et seront liées à cette fibre via nos live box.

QUE CONSTATONS NOUS ?

Un déploiement réalisé  :

  •  dans la précipitation :

La convention signée entre les différents partenaires financeurs du déploiement dea la fibre dans l’Orne prévoit d’importantes pénalités de retard si celui-ci n’est pas terminé pour le 31 décembre 2023. Cette date butoir est mise en avant par Orange pour justifier le déploiement à marche forcée dans notre partie du département. L’essentiel serait d’avoir fini pour la fin de l’année afin d’éviter ces pénalités. Or cette date butoir n’a qu’un intérêt d’affichage politique. La fibre, à matériel constant, n’offre pas une amélioration  significative de la liaison assurée  par le cuivre et nous préférons avoir un an plus tard une fibre bien posée que le déploiement précipité et mal exécuté auquel nous assistons à seul fin d’avoir fini plus tôt que nos voisins !

  • au mépris des lois, des règlements et des usages :

Nous avons vu fleurir des poteaux le long de voiries communales alors qu’aucun arrêté municipal ne l’autorisait.

Nous avons vu des poteaux posés, ou s’apprêtant à l’être, dans des propriétés privées à l’insu des propriétaires et en dépit du bornage, les équipes d’Orange contactées a posteriori expliquant que « le bornage  avait été mal fait et qu’elles ne pouvaient pas entériner le fréquent vol de terrains communaux par les agriculteurs » !

  • sans aucune concertation avec les usagers et leurs élus :

A aucun moment  Orange n’a contacté nos élus pour évoquer avec eux les modalités pratiques du déploiement dans leur commune (enfouissement ou aérien). Malgré leurs demandes répétées, ils n’ont jamais pu obtenir d’Orange ou de ses opérateurs les plans de pose.

Aucun usager, personne privée ou exploitant agricole, n’a été contacté pour évoquer avec lui les modalités de son raccordement. Des repérages et des marquages ont été effectués, des trous ont été faits, des poteaux ont été posés dans des propriétés privées sans  demande d’autorisation de pénétrer, ni même simplement avis de passage.

Quand par chance, ou suite à une réunion publique,  le « directeur en charge des relations avec les collectivités pour le département de l’Orne » donne une indication ou même s’engage, y compris par écrit, sur tel ou tel point, cela n’a aucun effet car celui-ci n’a aucun lien hiérarchique, ni même de contact, avec les équipes chargées de la pose.

  • avec des options techniques inadéquates :

DES POTEAUX POURQUOI ?

Le principe affiché  par Orange est  de réutiliser les gaines existantes pour passer la fibre lorsque le cuivre a été enfoui en utilisant une gaine, de réutiliser les poteaux existants lorsque c’est possible, et de poser des poteaux neufs dans tous les autres cas. Orange a donc décidé de poser de nouveaux poteaux en nombre au seul motif du moindre coût de leur mise en place par rapport à l’enfouissement de la fibre. Cela sans fournir aucun bilan comparatif réel entre les deux options et en évoquant seulement le coût très élevé de l’enfouissement, s’appuyant pour ce faire sur des prix situés  dans la fourchette haute du marché, voire au-delà. 

DES POTEAUX A PROSCRIRE !

ILS DENATURENT LE PAYSAGE :

Tous ces nouveaux poteaux sont à l’exact opposé des attendus de la loi 2016-1087 du 8 Aout 2016 sur ce sujet. Nous sommes loin des affirmations d’Orange, reprises par Patrick CHAISE dans un récent article du Monde, qui explique que : « L’enfouissement d’une grande partie du réseau optique améliorera aussi les paysages en débarrassant, par endroits, les routes de campagne de leurs poteaux téléphoniques en bois » !

LA PERENNITE DE LEUR FONCTIONNEMENT EST ALEATOIRE :

-Parce qu’elle suppose un élagage régulier très difficile à mettre en œuvre dans la pratique, et que rend même partiellement impossible la directive interdisant l’élagage de la mi-mars à la mi-août ;

-Parce que, comme l’illustre tristement les photos de notre encart, cela fait des années qu’un poteau peut rester plusieurs mois d’affilées totalement ou partiellement couché, le câble qu’il supporte régulièrement détérioré, et qu’il n’existe absolument aucune garantie réelle que cette situation ne continue pas à se dégrader ou, pour le moins persiste.

LES MODALITES DE LEUR POSE SONT INACCEPTABLES

Posés par un sous-traitant de deuxième rang, dont les salariés sont pour une grande part non francophones, ils le sont selon la seule logique de la distance entre 2 poteaux. La pose ne tient aucun compte des contraintes des usagers (rayon de braquage des engins, accessibilité des lieux de stockage, visibilité ou ouverture des portes ou fenêtres…). Les poteaux sont parfois posés à l’intérieur d’une lisière. Un même site peut-être desservi par des poteaux de  natures différentes.

QUE PROPOSONS NOUS !

Remettre les choses dans l’ordre en échangeant :

  • du temps contre de la qualité, 

 Nous sommes reconnaissants aux élus d’avoir réunis les financements nécessaires pour que nos territoires ruraux soient desservis par la fibre dans des délais raisonnables. Nous leur demandons instamment de ne pas, à seule fin d’un affichage calendaire sans intérêt, gâcher cette démarche en laissant un opérateur poser n’importe comment une fibre qui risque dans 4 ou 5 ans de ne plus fonctionner . 

Pour cela il est possible de signer avec l’opérateur un avenant qui desserre la contrainte de calendrier derrière laquelle il s’abrite en échange d’un avenant au cahier des charges qui encadre les modalités du déploiement selon nos propositions.

  • à la place d’installations précipitées et inadéquates,  des installations pérennes et respectueuses de nos territoires et des usagers.

Sur le plan financier nous demandons qu’Orange produise un comparatif étayé sur les prix de l’enfouissement et de la pose en aérien. Celui-ci devra intégrer la possibilité, confirmée par l’ARCEP, de pouvoir enfouir en pleine terre dans les dix-huit mois qui viennent une fibre conçue pour ce faire et en cours de labellisation.

Concernant la mise en œuvre nous demandons :

°Un moratoire du déploiement tant que les mesures évoquées ici ne sont pas actées ;

°Que le cahier des charges de l’avenant prévoiet une rencontre systématique entre l’opérateur en charge du déploiement, la société en charge des travaux, les élus communaux et les usagers concernés. Au cours de celles-ci devront  être évoqués le choix du mode de déploiement et, quand la question se pose, de son financement. Un compte-rendu contradictoire des engagements de chacun sera établi. 



En d’autres termes, du dialogue et du respect, actés de façon contractuelle, à la place des pratiques actuelles, inacceptables et inefficaces, afin d’arriver à un déploiement optimal.

Donnez nous votre avis et soutenez nous.

lesrff2@gmail.com